Commune de Vinça

Mairie, 17 avenue du Général de Gaulle, Vinça, 66320 ,France
Commune de Vinça Commune de Vinça is one of the popular City Hall located in Mairie, 17 avenue du Général de Gaulle ,Vinça listed under Travel/leisure in Vinça , Community & Government in Vinça ,

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HISTOIRE

Le site de Vinça, dans la vallée de la Têt, n'a pas livré de vestiges de l'époque antérieure à l'ère carolingienne. Les dolmens et menhirs de la civilisation mégalithique ont été érigés plus en altitude, dans les Albères ou en Conflent. Les ibéro-ligures, les romains, les wisigoths et les sarrasins n'ont pas laissé plus de traces.

En fait la première mention date de 939 (castrum Vinsanum), puis villa Vincanum (950, dans un document donnant l'emplacement de son église), Vinzanum (982), Vincianum (1009). La forme Vinçà apparaît au XIVe siècle, où elle est en concurrence avec la graphie Vinsà, et se généralise au XVIIe siècle.

La ville de Vinça était au Moyen-âge une importante ville du Conflent, passé sous le contrôle aragonais en 1172 comme le reste de la région. Il existe des preuves de l'existence d'une château dès le IXe siècle, et c'est probablement là l'origine du village : le château a fédéré les habitants de la région de façon a pouvoir être protégé en cas d'attaque.

Le roi d'Aragon Sanche lui accorda les mêmes droits et privilèges que sa jumelle Villefranche. En 1245, alors sous contrôle de Jacques le Conquérant, la ville fut fortifiée. Il ne reste pas de nos jours de traces évidentes de ces fortifications, qui furent démolies au fil des années.

La guerre de 1344-1374 laissa de nombreuses traces dans la ville. En 1344 Jacques III de Majorque, maître du Roussillon, du Conflent et de la Cerdagne (ces trois régions étaient incluses dans le royaume de Majorque) se fait ravir son royaume par Pierre IV d'Aragon son rival. Le Conflent est alors remis sous gouvernement aragonais. Mais sans abdiquer pour autant, Jacques III remonte une armée et traverse le Conflent, tentant de renverser les villes perdues. Il faut dire que Vinça, tout comme les autres villages, étaient en faveur de Jacques III qui les années auparavant leur avait laissé une grande liberté. La ville s'ouvrit donc à son ancien roi en 1347, mais ce fut de courte durée : Défait à nouveau, les troupes de Pierre IV d'Aragon pénétrèrent en ville. La population, effrayée, s'enfuit en traversant la Têt mais celle ci, gonflée par les eaux d'un violent orage, emporta une bonne partie des habitants. Ce fut un désastre qui marqua une baisse considérable dans le nombre de feux de la ville.

En 1377 un autre évènement survint. L'infant Jacques, prétendant à la couronne d'Aragon monte une expédition contre le Roussillon et remonte la vallée de la Têt. Là encore Vinça accueille à bras ouvert ce nouveau conquérant, la population laissant tomber la faible garnison du roi d'Aragon présente dans les enceintes. Mais l'insurrection fut de courte durée également et Bernard de So, comte de Conat et le plus puissant des seigneurs locaux eu pour charge de punir cette ville deux fois rebelles. Vinça dû fournir la réparation des remparts de la ville et un canon chargé avec des pierres d'un demi-quintal. Le jeudi 10 décembre 1377 le consul de Vinça Ravayre se présenta devant le vicomte d'Evol à Villefranche. Il reçu l'ordre de se procurer d'ici Noël ce canon. Vu que le délai était insuffisant, le capitaine général du Conflent accepta de le prolonger jusqu'au 7 janvier 1378.

Le consul prit aussitôt contact avec un maître de Villefranche et il passa commande pour le prix de 60 florins, dont 10 en acompte. Voici le détail.

4 sous pour une pièce de bois dans laquelle est enchâssé le canon.
4 sous pour équarrir la dite pièce.
5 sous pour enchâsser le canon.
8 sous pour les carreaux en bois du socle.
5 sous 9 deniers pour des clous et la fixation des bandes métalliques autour des carreaux.
5 sous pour la confection de 2 pierres 1/2 quintal.
4 sous pour le livreur du canon.
2 sous 7 deniers pour le repas offert par le consul au "maître du canon".

En 1484 le Prieuré de Marcevol fut sécularisé. Abandonné de ses moines, il fut donné à la communauté de prêtres de Vinça. En 1582 les Carmélites vinrent s'installer à Vinça, il s'agissait d'un couvent de Carmélites déchaussés. Ce couvent est toujours en activité de nos jours. Sept ans plus tard, se sont les capucins qui vinrent s'installer à Vinça. Mais eux ne sont plus sur place.

INFORMATIONS

Latitude : 42.64543336 N,
Longitude : 2.527801348 E

PATRIMOINE

Le patrimoine de Vinça est important et très complet. Il se compose essentiellement de bâtiments religieux, dont le principal est l'église.

l’église paroissiale de Vinça

Dédiée à saint Julien et à sainte Baselisse, l'église est citée dès le XIe siècle, mais il ne reste pas vraiment de traces de l'édifice roman, sinon peut-être les ferrures de la porte. A noter deux grandes périodes de reconstruction : d'abord le XVe siècle, puis le milieu du XVIIIe siècle (le beau clocher à tourelles datant pour sa part du XVIIe siècle). Ainsi, l'ancienne église fut reconstruite au XVIIIe siècle, entre 1734 et 1769. son aspect actuel rend compte de son état d'église baroque. A l'origine de cette reconstruction on trouve le testament d'un certain Don Carlos Perpinya y Soléra dans lequel était stipulé que si sa fille venait à mourir sans postérité tous ses biens iraient à l'église. Suivaient les clauses de réalisation du testament. Bien sûr, en 1724 ladite fille décéda sans postérité, et après les inévitables procès la construction de l'église eu lieu.

Il s'agit d'un édifice religieux construit entre 1734 et 1769, il est inscrit aux monuments historiques. Elle fut construite suivant le style gothique roussillonnais. Son mobilier est très important : Porte avec pentures, boiseries de la sacristie, chaire de 1772, grand orgue 1754. L'église contient aussi 11 retables des XVIIe et XVIIIe siècle, celui du choeur est à baldaquin. La statuaire est aussi importante que les retables : Vierge (XIVe siècle), Pietà (XVe), Mise au Tombeau (XVIe), des toiles des XVIIe et XVIIIe siècle, plus divers petits objets ou pièces de mobilier dans les deux sacristies : statues, reliquaires, toiles, orfèvrerie, etc.

Architecture militaire

La ville possède des restes de remparts et de portes fortifiées. On peut encore voir la porte du Barri (construite en 1245) et celle de Marcevol (1330).

Autre patrimoine

Le village est à lui seul intéressant. De nombreuses maisons sont anciennes, en particulier du XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle. Plein de charme, le vieux Vinça possède encore quelques maisons à colombage, (ce qui est très rare dans le département) qui conservent de beaux portails à larges claveaux donnant sur de silencieux patios. Il comporte de nombreuses fontaines et lavoirs à travers les rues, et possède trois croix en pierre des XVe et XVIIe siècle, inscrites aux Monuments Historiques.

Dans la ville on trouve aussi le couvent du Carmel (celui des Carmes déchaussés), l'ancien couvent des capucins, contenant encore deux tabernacles du XVIIIe, six oratoires et la chapelle St Sébastien de l'ancien hôpital (XVIe siècle, elle contient un retable de St Sébastien, une Vierge du XIIIe siècle, une autre Vierge du XVIIIe, un Christ du XVIIe, un bas-relief en bois du XVIIe).

Toujours dans la ville, l'Hôpital (aujourd'hui ancien hospice) possède dans sa chapelle un retable baroque et une Vierge médiévale

L'orgue de l'église

L'église de Vinça héberge une pièce magnifique qui mérite le déplacement : l'orgue. Il fut construit par Cavallié-Coll, mais son état a demandé une restauration faite assez récemment. De nos jours des concerts sont organisés dans l'église pour pouvoir profiter de l'acoustique parfaite de cet instrument dans cet église.

Sahorle et Belloch

Sahorle et Belloch sont deux hameaux, aujourd'hui de simples chapelles, situées sur le territoire de Vinça.

Le Barrage de Vinça

Vinça est surtout connu pour son barrage construit sur la Têt, le plus long fleuve côtier du département. Il fut construit en 1976 dans le but d'écrêter les crues de la Têt et alimenter le canal d'irrigation de Corbère.

Il mesure 55 mètres de haut, 191 mètres de large et a nécessité 142 000 tonnes de béton. Le barrage de Vinça à une capacité de rétention d'eau de 25 millions de mètres cubes.

ÉTYMOLOGIE

Vinça vient de la "Villa Vinciani", le nom du domaine rural exploité par le romain Vinciani après que Rome eut envahi le Roussillon.

HÉRALDIQUE

Description du blason de Vinça
Expression héraldique :
d'azur aux trois fleurs de lys d' or, mal ordonnées, la première surmontée d'une couronne du même, accostée de deux lettres V et I capitales d' argent, les deux de la pointe accompagnées de deux lettres N et C capitales du même et soutenues d'une lettre A capitale aussi d'argent.

Description
Ce blason est plus complexe qu'il n'y parait. Pour le comprendre, il faut détailler l'expression héraldique d'un bout à l'autre. Tout d'abord il faut savoir que si un blason n'est pas scindé, sa description commence par sa couleur. C'est ce qui est fait ici avec les mot "d'azur...". Les trois fleurs de lys sont "d'or", c'est à dire jaune, elles sont "mal ordonnées", c'est à dire en triangle, comme sur le schéma. La première fleur de lys, la plus haute, est surmontée d'une couronne "du même". Ces deux mots sont utilisés pour indiques qu'elle est de la même couleur que ce qui a été dit juste avant, c'est à dire le jaune des fleurs de lys. Elle est également "accostée" de deux lettres, c'est à dire que les deux lettres V et I sont de part et d'autre de la fleur. Ces lettres sont "d'argent", c'est à dire blanche. Les autres lettres sont "en pointe", c'est à dire à la base de blason, elles sont "de même" (donc en argent aussi).

Explications
Sur le blason de Vinça, les trois fleurs de lys rappellent l'appartenance de la ville à la royauté française. La couleur bleue a exactement le même rôle.

Map of Commune de Vinça